Afin de financer le Grand Paris Express, les députés ont introduit, dans le cadre de la loi de finances pour 2020, une zone dite «premium» dans le champ d’application initial de la taxe annuelle sur les bureaux.A ce titre, toutes les entreprises de l’Ouest parisien et de six communes limitrophes au quartier d’affaires de La Défense ont vu, depuis le 1er janvier dernier, leur taxe augmenter de 20 %. Cette hausse est jugée néfaste pour l’attractivité de l’Ile-de-France.
C’est une petite augmentation de taxe locale à l’échelle nationale, mais c’est la hausse de trop pour les entreprises franciliennes ! Dans le cadre de la loi de finances pour 2020, les députés ont en effet décidé de réformer la taxe annuelle sur les bureaux (TSB) applicable sur les locaux à usage de bureaux, commerciaux, de stockage ou de stationnement situés en Ile-de-France depuis le 31 mars 1999. Celle-ci prévoit la création d’une nouvelle «zone premium» pour les entreprises possédant leurs bureaux dans neuf arrondissements parisiens (1er, 2e, 7e, 8e, 9e, 10e, 15e, 16e et 17e arrondissements) et des communes de petite couronne : Boulogne-Billancourt, Issy-les-Moulineaux, Levallois-Perret, Neuilly-sur-Seine et Puteaux. De quoi susciter la colère des organisations patronales. «Cette surtaxe discrimine de façon grossière et contre-productive les entreprises parisiennes», s’est insurgé François Asselin, président de la CPME, au moment de l’adoption de la réforme en novembre dernier. Ainsi, depuis le 1er janvier 2020, toute société possédant ses bureaux dans cette nouvelle circonscription voit sa TSB augmentée de 20 %, soit un montant évoluant de 19,31 à 23,18 euros le mètre carré. Cette hausse devrait rapporter 44 millions d’euros à la Société du Grand Paris afin de financer l’un de ses projets phares, le Grand Paris Express (modernisation des réseaux actuels des RER et réalisation d’un métro automatique de rocade ...