Depuis quelques années, le groupe SNCF renouvelle son modèle de financement qui repose désormais à 100 % sur les obligations vertes. La Banque européenne d’investissement (BEI) vient de l’accompagner en finançant un placement privé vert, qui se veut le premier d’une longue série à venir.
En voiture vers le financement vert. Le 3 octobre dernier, le groupe SNCF annonçait l’émission d’un placement privé vert d’un montant nominal de 150 millions d’euros auprès de la Banque européenne d’investissement (BEI), afin de financer une partie de la rénovation du réseau ferroviaire français.
Une première pour le groupe de transports qui, depuis le nouveau pacte ferroviaire voté en 2018, a profondément transformé la structure de ses financements. « Nous n’avons pratiquement plus recours aux prêts bancaires, assure Arnaud Kolb, directeur financement et trésorerie du groupe SNCF. Avec la réforme de la SNCF qui a été mise en place en 2020, nous avons mutualisé les forces et les besoins de nos différentes filiales dans la holding du groupe. Nous gérons désormais des montants conséquents, qui se comptent en centaines de millions d’euros voire en milliards. Dans cette configuration, il est plus efficient de se tourner vers les marchés obligataires. »
La récente émission s’inscrit dans le prolongement de cette stratégie. « Elle a pris la forme d’un abondement d’une souche obligataire existante initiée en 2022, et qui arrivera à maturité le 2 novembre 2027 », explique Arnaud Kolb. Rouvert plusieurs fois, cet emprunt obligataire initial est assorti d’un coupon de 3,125 % pour un encours total de plus de 1 milliard d’euros.
«Notre reporting permettra à la BEI de suivre pas à pas l’avancement de nos projets et les économies de carbone réalisées.»
Des contraintes propres à la BEI à respecter
Si l’opération a pris cette fois la forme d’un placement privé, c’est en raison du profil spécifique de l’investisseur, en l’occurrence la BEI qui est réputée pour...