Alors que le board de l’IASB vient d’être partiellement renouvelé cet été, l’Europe reste sous-représentée au regard de son poids en tant qu’utilisatrice des IFRS.
En théorie, le board de l’IASB, l’organisme qui définit les normes comptables internationales IFRS, est conçu sur le fondement d’un certain équilibre géographique. Il doit ainsi comprendre quatre membres respectivement des Amériques, de l’Europe et de l’Asie-Pacifique, un représentant de l’Afrique et un membre supplémentaire dit «At large». Soit 14 membres. Mais la nomination cet été d’un membre britannique sur le quota européen a ravivé la polémique sur le poids relatif de l’Europe au sein de l’IASB.
Trois membres européens
En effet, l’Europe est en fait représentée à l’heure actuelle par seulement trois membres dont le Britannique fraîchement nommé, un Allemand et une Française. Le quatrième, selon l’IASB, serait le Néerlandais Hans Hoogervosrt. Outre le fait qu’il était classé «At large» lors de sa nomination, il occupe les fonctions de président, ce qui l’oblige à la neutralité. Les comptes ne sont donc pas bons aux yeux de certains, et à plus d’un titre ! «Compte tenu du Brexit, il aurait pu être judicieux d’avoir quatre Européens d’Europe continentale, dont le président, au lieu de trois, et un Britannique sur le poste “At large”, ce qui n’aurait pas diminué la représentation de l’UE post-Brexit tout en offrant une place à la Grande-Bretagne», analyse Patrick de Cambourg, président de l’Autorité des normes comptables (ANC). Le problème c’est que l’Europe estime qu’elle mérite une place plus significative en raison du fait qu’elle est le plus important utilisateur des normes. L’IASB rétorque...