La norme comptable IFRS 18, qui vise à permettre aux investisseurs de disposer d’informations sur la performance financière des entreprises plus transparentes et plus facilement comparables, va induire des changements significatifs dans la présentation des états financiers des sociétés soumises au référentiel IFRS. Même si le texte n’entrera en vigueur que début 2027, les professionnels de la comptabilité recommandent, à l’aune des travaux nécessaires, d’entamer le chantier de mise en conformité sans tarder.
« L’évolution la plus importante dans la présentation de la performance financière des entreprises depuis l’introduction des normes comptables IFRS il y a plus de vingt ans. » C’est en ces termes qu’Andreas Barckow, le président du Bureau international des normes comptables (International Accounting Standards Board, IASB), a résumé la nouvelle norme IFRS 18 au moment de son adoption par l’IASB, en avril dernier. Fruit de plusieurs années de travaux, celle-ci vise à permettre aux investisseurs de « disposer d’informations de meilleure qualité et de points d’ancrage cohérents pour leurs analyses », a précisé le responsable de l’IASB. A compter de son entrée en vigueur, le 1er janvier 2027, elle remplacera l’actuelle norme IAS 1 sur la présentation des états financiers – tout en amendant pour partie les normes IAS 7 sur le « Tableau des flux de trésorerie » et IAS 8 sur les « Méthodes comptables, changements d’estimations comptables et erreurs ».
Une norme plus précise
Sans aller jusqu’à parler de « révolution », les professionnels du chiffre évoquent un changement majeur. « La norme IAS 1 fixe relativement peu de règles et peu de prescriptions en matière de sous-totaux, rappelle Nicolas Vigneron, director, doctrine comptable chez KPMG en France. Or cette situation a contribué à instiller une forme d’hétérogénéité dans la manière dont les entreprises présentent aujourd’hui leurs états financiers. » Cherchant à remédier à ces écueils, IFRS 18 va donc imposer aux sociétés soumises au référentiel...