Les introductions de Deezer et de Showroomprivé, qui doivent se boucler cette semaine, sont très attendues. Elles pourraient relancer une vague de cotations à la Bourse de Paris dans le secteur Internet… à condition toutefois que les niveaux de valorisation retenus convainquent les investisseurs.
Après neuf années de quasi disette, les cotations du spécialiste de la musique en ligne Deezer et du site de ventes privées de vêtements de grandes marques Showroomprivé vont signer cette semaine le retour des entreprises du numérique sur le marché boursier français ! A l’exception du réseau professionnel Viadeo, qui s’est coté sur Euronext en juillet 2014 pour un montant levé limité de 22 millions d’euros, les valeurs Internet faisaient jusqu’ici figure de grandes absentes du redémarrage du marché des introductions en Bourse parisien. Depuis fin 2013, tous secteurs confondus, près de 40 opérations de ce type ont été réalisées (GTT, Spie, Elis, Elior, Europcar…), un certain nombre d’entre elles étant l’œuvre d’entreprises de biotechnologies (Genfit, TxCell, Genticel…). En dehors du câblo-opérateur Numericable introduit fin 2013, il fallait en revanche remonter à l’avant-crise pour retrouver une introduction de taille significative d’une société Internet, avec Seloger en 2006 – 187,3 millions d’euros levés, pour une capitalisation boursière de 370 millions d’euros.
Des roadshows très suivis
Au-delà de cet effet «nouveauté», plusieurs facteurs contribuent à focaliser les regards de la communauté financière sur ces introductions de Deezer et de Showroomprivé. D’abord, il s’agit de sociétés disposant d’une marque forte, et générant un chiffre d’affaires conséquent (141,9 millions d’euros pour Deezer et 349,8 millions d’euros pour Showroomprivé), voire des résultats, du moins pour Showroomprivé, rentables depuis sa création en 2006.