Pour financer l’acquisition de deux médicaments, le laboratoire lyonnais Juvisé Pharmaceuticals vient de mettre en place un nouveau crédit syndiqué de 213 millions d’euros. Celui-ci, scindé en deux tranches, représente environ 13 fois son Ebitda 2018.
En décembre dernier, le laboratoire pharmaceutique lyonnais Juvisé Pharmaceuticals, spécialisé dans le rachat de médicaments auprès de grandes entreprises pharmaceutiques, mettait la main sur deux références développées par l’anglo-suédois AstraZeneca dans le champ de l’oncologie : Arimidex et Casodex. Une opération avoisinant les 181 millions de dollars (environ 165 millions d’euros), censée permettre à la société d’élargir de 57 à 75 le nombre de ses marchés, et de doubler dès 2020 son chiffre d’affaires, estimé en 2019 à 35 millions d’euros.
Afin de financer ces acquisitions d’envergure, Juvisé Pharmaceuticals a mis en place, concomitamment, un crédit syndiqué auprès de neuf investisseurs, banques et fonds de dettes privées, d’un montant de 213 millions d’euros, équivalent à 13 fois son Ebitda 2018. Ce financement apparenté à de la dette senior a été scindé en deux tranches : un «term loan A» de 85 millions d’euros amortissable sur six ans, et un «term loan B» de maturité sept ans remboursable in fine. «Notre activité génère des cash-flows réguliers et nécessite relativement peu d’investissements puisque la production des médicaments dont nous assurons la mise sur le marché est sous-traitée à une vingtaine de façonniers répartis en Europe», indique Antoine Guillot, directeur administratif et financier du laboratoire. Les caractéristiques de ce business model, couplées aux perspectives de développement à court terme de la société, lui ont permis d’obtenir des conditions de remboursement plus favorable sur la partie la plus significative du financement.