Le spécialiste du transport public, Keolis, vient de mettre en place son premier crédit à impact. D’un montant de 600 millions d’euros, ce refinancement permet au groupe d’allonger la maturité de sa dette et de matérialiser ses engagements extra-financiers.
Lier le coût de son financement à l’atteinte d’objectifs extra-financiers : c’est le choix que vient de faire le spécialiste du transport public, Keolis, qui a mis en place son premier crédit à impact de 600 millions d’euros.
En septembre dernier, le groupe décide en effet de refinancer sa dette existante. « Notre dette reposait principalement sur une ligne de crédit confirmée (RCF), qui était déjà en partie tirée, explique Christelle Villadary, directrice finance et juridique groupe. Nous voulions diversifier nos financements en réduisant notre tirage RCF pour revenir à une structure dotée d’une bonne liquidité. Nous souhaitions également allonger la maturité de notre dette, pour refléter notre activité qui repose principalement sur des contrats de vente à moyen-long terme (7 à 10 ans). » Keolis souhaite en parallèle associer son financement à l’atteinte d’objectifs sociaux et environnementaux. « La mise en place d’un financement à impact représente une nouvelle étape de notre stratégie globale RSE, souligne Christelle Villadary. C’est une manière de matérialiser notre engagement. Nous avions déjà eu recours à des financements d’actifs verts ; nous avions notamment mis en place un leasing vert d’un montant significatif pour notre flotte de bus électriques aux Pays-Bas, mais nous n’avions jamais mis en place des financements corporate assortis de critères extra-financiers. »
Trois mois plus tard, en décembre, le groupe obtient un crédit syndiqué de 600 millions d’euros – un refinancement allant au-delà du montant de sa dette préexistante –, auprès de ses 14 partenaires bancaires historiques, à des conditions financières meilleures que celles obtenues jusqu’alors.