Afin de remplacer une ligne de crédit levée en juin 2007, Keolis a souhaité garder la main sur la sélection des banques de son pool et les principaux éléments de la documentation bancaire. Le groupe a notamment obtenu que l’évolution anticipée des normes IFRS n’impacte pas le covenant lié à son endettement.
Spécialiste du transport public de voyageur, Keolis a connu, au cours des dernières années, une croissance significative. En huit ans, de 2004 à 2012, son chiffre d’affaires a plus que triplé, passant de 1,5 milliard d’euros à 5 milliards d’euros principalement grâce à son développement organique. Une dynamique que le groupe compte poursuivre, notamment en renforçant sa présence à l’international.
Pour avoir les moyens de ses ambitions, le groupe devait donc disposer des ressources nécessaires, estimées entre 800 millions et 900 millions d’euros. Or sa ligne de crédit actuelle ne s’élevait qu’à 515 millions d’euros, et son échéance se rapprochait. «Même si nous avions jusqu’en 2014 pour procéder au refinancement, nous avons donc décidé de lancer le processus par anticipation, afin d’avoir le temps de négocier sans être pris par le temps», explique Louis Soudré, directeur financements et trésorerie chez Keolis. Certes, le groupe qui est désormais une filiale à 70 % de la SNCF – le solde est détenu par la Caisse de dépôt et placement du Québec – aurait pu faire appel à sa maison-mère pour disposer des ressources nécessaires. Mais cette stratégie n’a même pas été envisagée. «Malgré nos liens capitalistiques avec la SNCF, nous sommes indépendant en termes de management et de gouvernance, explique Louis Soudré. Et notre autonomie en matière de financement est un élément important de cette indépendance.» De même, si Keo...