Société Générale et BNP Paribas sont les premières banques françaises à bénéficier du plan d’investissement de 5 milliards d’euros déployé depuis juillet 2024 par la Banque européenne d’investissement (BEI) en faveur de l’énergie éolienne en Europe. Celle-ci intervient en assumant 50 % du risque que prennent les banques commerciales lorsqu'elles accordent des garanties bancaires aux acteurs du secteur.
C’est un nouveau souffle pour le développement de l’éolien en Europe. Les industriels du secteur peinent à obtenir les garanties bancaires dont ils ont besoin pour remporter des appels d'offres, c'est pourquoi la Banque européenne d’investissement (BEI) déploie un programme de contre-garanties bancaires pour inciter les banques commerciales à soutenir les fabricants d’énergie éolienne en Europe. Le 15 janvier 2025, la BEI annonçait ainsi un accord avec Société Générale dans une opération de trade finance (voir encadré). La Société Générale va construire un portefeuille de garanties bancaires d’un montant de 1 milliard d’euros auquel la BEI apportera une contre-garantie de 500 millions d’euros. Avec une garantie bancaire, une banque (Société Générale en l’occurrence) s'engage, à la demande d’un client (dans ce cas certains fabricants d’éoliennes européens), à payer une prestation ou une marchandise en cas de défaut éventuel d’une des contreparties dans le cadre d’un contrat commercial. La contre-garantie est le dispositif qui consiste, pour un organisme (la BEI dans cette opération), à garantir une partie du risque pris par la banque.
Dans l’opération annoncée par Société Générale, la BEI couvre donc 50 % du risque de la banque. Et dans le détail, afin de permettre l’exécution des contrats de ses clients (fabricants d’éoliennes européens), la Société Générale émet « deux types de garanties bancaires à première demande, à savoir des garanties de performance et des garanties de...