Depuis plusieurs années, de nombreuses initiatives ont été mises en place afin d’attirer les PME sur le marché boursier français. Toutefois, ces dernières ont du mal à être convaincues. En plus des freins qui existaient auparavant et qui ont perduré, de nouveaux facteurs ont rendu le marché boursier moins attractif.
Les indicateurs sont dans le rouge pour le marché boursier des PME en France. Nombre d’entreprises, valorisations, volumes échangés…, depuis dix ans, la part des sociétés de taille moyenne en Bourse s’est détériorée au profit des plus grandes sociétés. Ainsi, en 2016, selon une étude de MiddleNext et de la Financière de l’Echiquier, alors que les petites valeurs dont la capitalisation est inférieure à 1 milliard d’euros (nano, micro et small caps) représentaient 85 % des sociétés cotées il y a dix ans, leur part est descendue à 80 % en 2016. En parallèle, leur valorisation s’est dégradée de 19 %, et les volumes échangés ont chuté de 30 %.
Des évolutions positives
Ce constat peut a priori sembler paradoxal. Pendant la même période, la France a peu à peu mis en place plusieurs initiatives visant à rendre la place de Paris plus attractive. Euronext Paris a d’abord reconfiguré son organisation. Dès 2005, un marché dédié aux petites valeurs a été créé. «L’ouverture du marché non réglementé, Alternext (devenu Euronext Growth), visait précisément à faciliter l’accès des petites capitalisations aux marchés en affichant des coûts d’introduction et contraintes réglementaires moindres que dans le cadre d’un marché réglementé», souligne Marc Lefèvre, associé au sein de l’activité transactions d’EY et auparavant directeur du département listing Europe pour Euronext. En 2013, Euronext a créé sa filiale EnterNext, dans le but de promouvoir le développement de ses marchés boursiers auprès des PME-ETI.«Pour ce faire,...