En refinançant ses lignes de financement bancaire, la Compagnie des Alpes a décidé d’y intégrer pour la première fois de son histoire des critères RSE. N’ayant pas d’utilité immédiate pour ces fonds, elle a obtenu une option de tirage différé.
La Compagnie des Alpes rejoint la longue liste de sociétés cotées à se doter d’une raison d’être. Lors de son assemblée générale 2023 qui s’est tenue en mars, ses actionnaires ont en effet approuvé l’ajout, en préambule de ses statuts, de l’engagement du groupe « à créer des espaces à vivre alliant vitalité des territoires et transformation écologique ».
Un processus en deux temps
Avec cette nouvelle étape, le propriétaire de domaines de montagne et de parcs de loisirs (Parc Astérix, Futuroscope, Grévin, Walibi…) accélère dans le déploiement d’une stratégie et d’une démarche toujours plus durables. Avant cela, il s’était fixé pour objectif, en 2021, la décarbonation de ses activités (net zéro carbone) à horizon 2030. Puis, l’année suivante, sa direction financière s’est attelée à enclencher le verdissement de sa structure de financement. « Dans la mesure où notre crédit syndiqué (RCF) arrivait à échéance en mai 2023, nous avions entrepris de le refinancer avec un an d’avance, comme il est d’usage de le faire, explique Arnaud Winkelmann, directeur financement, trésorerie et monétique. Par ailleurs, de par nos activités et les engagements sociétaux et environnements pris par la Compagnie des Alpes, il faisait sens d’intégrer cette dimension RSE dans notre nouveau RCF, via l’insertion de critères environnementaux et sociaux. »
Dans un contexte de marché marqué par une remontée des taux et des spreads des emprunteurs, la CDA s’est hâtée de boucler les discussions avec son pool bancaire. « Outre la...