Sous l’effet notamment d’une inflation toujours élevée, les responsables d’ETI et de grands groupes anticipent une détérioration de leurs marges en 2023, comme le montre la deuxième étude sur la gestion de la liquidité réalisée par Option Finance, le cabinet Deloitte et l’éditeur de logiciels financiers Kyriba. Une perspective qui incite la plupart d’entre eux à renforcer leur stratégie de gestion des risques.
La campagne des publications des états financiers 2022 a globalement laissé place à son lot de bonnes surprises. A l’image de TotalEnergies et de BNP Paribas, plusieurs grands groupes cotés sont en effet parvenus à braver haut la main les nombreux aléas de l’an dernier (déclenchement de la guerre en Ukraine, crise énergétique, envolée de l’inflation, des taux d’intérêt…), au point de dégager des résultats records. Cette capacité de résistance face à une conjoncture dégradée persistera-t-elle en 2023 ? Sur la base des enseignements de la deuxième édition de l’étude consacrée à la gestion de la liquidité que viennent de réaliser Option Finance, le cabinet Deloitte et l’éditeur de logiciels financiers Kyriba, le doute est permis.
Un pilotage rendu difficile par les incertitudes
Menée auprès de 134 dirigeants et responsables financiers d’ETI et de grands groupes de tous secteurs d’activité, cette enquête fait ressortir, il faut dire, un niveau d’incertitudes « fort » (63 %), voire « très fort » (27 %), chez 90 % des répondants. Entre l’augmentation des prix de l’énergie et des matières premières, la hausse des taux d’intérêt ou encore le renforcement des risques afférents au poste clients et fournisseurs, les deux tiers des sociétés interrogées déclarent ainsi redouter un impact « moyennement fort » sur leurs résultats, et 12 % d’entre elles un impact « très fort », ce qui devrait se matérialiser essentiellement par une dégradation de leurs marges. La plupart des dirigeants anticipent que ces pressions baissières affecteront le...