A partir de 2030, les entreprises devront réduire la consommation d’énergie de leurs bureaux afin de répondre aux objectifs de la loi Elan. D'ici là les propriétaires des murs et leurs locataires vont devoir se répartir la charge financière des travaux de rénovation énergétique, de l’optimisation de l’exploitation du bâti ou encore de la transformation des usages au sein du bâtiment.
Qui paiera le verdissement des bureaux français ? Dans une étude publiée fin 2019, l’Observatoire de l’immobilier durable (OID) estimait qu’en 50 ans d’existence, un bâtiment de bureaux en France émettait l’équivalent de 3,9 tonnes de CO2 au mètre carré. Afin de lutter efficacement contre le changement climatique, le secteur de l’immobilier de bureaux est donc désormais mis à contribution. En effet, dans le cadre de la loi ELAN promulguée en 2018, le « Dispositif éco-énergie tertiaire » (DEET) ou décret tertiaire définit depuis le 1er octobre 2019 les modalités d’application des objectifs de réduction de la consommation d’énergie des bâtiments tertiaires : elle doit fondre de 40 % d’ici 2030, puis de 50 % d’ici 2040 et de 60 % à horizon 2050, par rapport à une année de référence choisie entre 2010 et 2019. Le décret tertiaire concerne ainsi les bâtiments (ou ensembles de bâtiments) qui cumulent au moins 1 000 mètres carrés de surface de plancher consacrés à des activités tertiaires.
Or, il s’agit en grande majorité d’immeubles de bureaux, lesquels représenteraient selon Nexity 75 % de l’immobilier tertiaire. Pour l’immobilier de bureaux en France, le compte à rebours vert a donc commencé. Contrairement aux bureaux neufs, qui bénéficient dès leur construction des dernières normes environnementales, les bureaux existants (construits il y a plus de cinq ans) présentent des performances énergétiques aléatoires. Afin d’assurer la réhabilitation de ce patrimoine, le décret tertiaire...