Pour la première privatisation en France depuis 2006, en l’occurrence celle de la FDJ, l’Etat souhaite une forte mobilisation des actionnaires individuels. Alors que leur nombre a fortement diminué au cours des dernières années, Bercy prévoit de leur réserver des conditions attractives.
Le voile sera levé cette semaine sur les modalités précises de l’introduction en Bourse de la Française des Jeux (FDJ), qui se déroulera entre le 7 et le 20 novembre. Pour cette privatisation, la première en France depuis celle d’Aéroports de Paris en juin 2006, l’Etat envisage de ramener sa participation au capital de la loterie nationale de 72 % à 20 %. Un désengagement qui pourrait lui rapporter entre 1,5 milliard et 2 milliards d’euros. De l’avis des banquiers, le profil de l’entreprise (visibilité sur son activité, distribution généreuse de dividendes, etc.) leur fait dire que l’opération sera un vrai succès. Il n’empêche, cette cotation aura valeur de test. Et pour cause : le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a exprimé son souhait de voir la FDJ redevenir «l’entreprise des Français» grâce à une forte mobilisation des investisseurs particuliers. Sachant que le nombre de ces derniers a été plus que divisé par deux depuis dix ans (environ 3,7 millions d’actionnaires individuels recensés aujourd’hui), la partie est, sur le papier, loin d’être gagnée !
Les précédents GDF et Snecma
Pour parvenir à ses fins, Bercy a donc évoqué l’octroi d’avantages pour les petits porteurs. Certes, «même s’il n’y a pas de règles écrites en la matière, il est habituel de procéder de la sorte dans ce type de cotation», relève un banquier ; mais les conditions exposées par Bruno Le Maire sont perçues comme «attractives» ou «généreuses» par les opérateurs de marché. D’abord, cette catégorie d’investisseurs bénéficiera...