Pilier incontournable de l’écosystème de la « French tech », le secteur des fintechs a su faire preuve de résilience quand les financements se sont raréfiés, en 2022 et 2023. Porté par quelques champions devenus leaders européens dans leur domaine, il ambitionne aujourd’hui de renforcer sa position dominante au niveau européen en misant sur l’innovation et en saisissant les opportunités d’acquisitions stratégiques qui se présenteront.
Le 21 janvier, le spécialiste du crédit en ligne Younited a fait une entrée remarquée à la Bourse de Paris, en levant 152 millions d’euros. La première introduction de l’année sur Euronext Paris est donc réalisée par une fintech, comme un symbole de la vitalité croissante de cet écosystème qui demeure, malgré la montée en puissance de l’IA, l’un des secteurs les plus attractifs de la French tech derrière le software et l’énergie. En 2024, les fintechs françaises ont ainsi levé 1,3 milliard d’euros selon France Fintech, soit 28 % de plus que l’année précédente, et ce alors même que les financements de la French tech dans son ensemble ont chuté de 10 %. « Après deux années difficiles en 2022 et 2023, la fintech française a repris des couleurs, affichant la plus belle progression de l’Union européenne en termes de financements, souligne Alain Clot, président de France Fintech. Une hausse assez bien répartie des jeunes pousses jusqu’aux licornes, et qui permet à la fintech française de confirmer son statut de leader devant l’Allemagne et ses 874 millions d’euros. »
Porté par une poignée de champions créés il y a 10 ou 15 ans, l’écosystème français est riche de sa diversité, comme en témoigne le palmarès Fintech100 de Finance Innovation. Dans le top 10, on retrouve en effet des banques en ligne (Qonto), des spécialistes de la crypto (Ledger), du crédit (Younited), de la gestion des dépenses (Swile, Payfit, Spendesk), de l’assurance (Shift, Alan), de la gestion comptable (Pigment)...