Dans son dernier point de conjoncture sur la France, le leader mondial de l’assurance crédit, Euler Hermes, livre ses dernières prévisions macroéconomiques et de défaillances pour la France et dresse le bilan des risques pesant sur les entreprises. En 2014, la France enregistrerait une croissance comprise entre + 0,6 % et + 0,8 %, limitée par l’atonie des investissements qui coûterait 0,2 point de croissance et le niveau record des défaillances d’entreprises 0,2 point.
Par Ludovic Subran, chef économiste d'Euler Hermes
Si la croissance a surpris positivement au deuxième trimestre de l’année (+ 0,5 %t/t) après deux trimestres en repli, peut on pour autant parler de reprise en France ?Pour 2014, Euler Hermes avance deux hypothèses de croissance du PIB : «Dans notre scénario central, la croissance resterait à + 0,6 %,soutenue par une simple reprise mécanique des investissements, explique Ludovic Subran, chef économiste d’Euler Hermes. Dans le second, les investissements surprendraient à la hausse pour une croissance du PIB de + 0,8 % et feraient ainsi gagner 0,2 point de croissance.»
1. 2014 : transformer l’essai après la bonne surprise du 2e trimestre
Consommation résiliente en 2014 à+ 0,4 %… mais toujours menacée
Après une légère remontée en 2013 (+ 0,3 %), la consommation privée ne connaîtrait qu’une très légère accélération en 2014 (+ 0,4 %) et démontrerait,une fois de plus, sa résilience, d’après les prévisions d’Euler Hermes. L’indice de confiance des ménages repart à la hausse mais les ventes de détail se situent toujours en dessous de leur tendance de long terme.
La progression de ce moteur de la croissance française serait freinée par :
– le choc de fiscalité en continu pesant sur les dépenses des ménages avec les effets conjugués de la désindexation du barème de l’impôt et de la hausse de la TVA (effet estimé à – 0,2 sur la croissance de la consommation des ménages en 2014) ;
– la perspective de meilleurs rendements des actifs financiers (avec une prévision de taux constructive : l’OAT 10 ans tutoierait les 3 %) qui ferait augmenter le taux d’épargne à 16 % en2014 (contre 15,6 % en 2013).
Nouveau souffle pour les exportations avec 18 milliards d’euros de demande supplémentaire adressée à la France en 2014
Les exportations retrouveraient une dynamique de croissance en 2014 (+ 1,9 % contre + 1 % en 2013) grâce...