Le contexte actuel de sinistralité ainsi que la longueur des délais de paiement conduisent les entreprises à renforcer leur vigilance quant à leur exposition au risque client. Une démarche qui passe par une amélioration de leurs procédures internes notamment en matière de suivi des paiements et de prévention.
Si les entreprises accordent, depuis le début de la crise, une attention particulière à la gestion de leur risque client, leur vigilance s’est encore renforcée au cours des derniers mois. Ce regain d’inquiétude s’explique par une dégradation plus forte de la santé du tissu économique français, et notamment une hausse caractérisée de la sinistralité. Pourtant, selon les analyses trimestrielles d’Altares, un léger recul des défaillances (– 1,8 %) avait été constaté au premier trimestre. Une accalmie de courte durée car le nombre de procédures est reparti fortement à la hausse dès le deuxième trimestre (+ 9,4 %).
Au troisième trimestre de cette année, la tendance, loin de s’inverser, s’est au contraire accentuée. 13 140 Jugements (+ 7,6 %) dont 12 790 redressements et liquidations judiciaires (+ 7,5 %) et 350 procédures de sauvegardes ont ainsi été prononcés durant cette période. Un volume supérieur à celui de l’ensemble de 2009, alors établi à 12 979 jugements de procédures judiciaires.
Une panne de la consommation pénalisante
Les entreprises les plus impactées par la sinistralité sont en premier lieu celles qui ciblent traditionnellement les besoins des ménages.«Les entreprises tournées vers le consommateur sont actuellement fortement pénalisées, alors que la dépense de consommation, qui contribue pour environ 55 % au PIB, constitue un moteur traditionnel de l’économie française, analyse Thierry Millon, responsable des études chez Altares. Or, depuis quelques mois, les ménages doivent composer avec une baisse du...