Créé en 2014 pour soutenir le financement des PME, le PEA-PME n’a pas rencontré le succès attendu. Afin de relancer l’intérêt pour ce compte-titre, la loi Pacte comporte plusieurs mesures pour renforcer son attractivité auprès des particuliers et rendre plus d’entreprises éligibles. Des avancées encore timides pour certains.
Un bilan en demi-teinte. Créé en 2014 dans le but de financer les PME en tirant parti de la notoriété du PEA classique, le plan d’épargne en actions destiné au financement des PME (PEA-PME) peine à décoller.
Selon les derniers chiffres de la Banque de France, il y avait fin 2017, 188 252 PEA-PME sur lesquels étaient placés 1,2 milliard d’euros. Des niveaux nettement inférieurs à ceux constatés sur le PEA : l’institut financière en recense 6 millions avec un encours total de 92,8 milliards d’euros. Il faut dire que plusieurs éléments ont jusqu’à présent nui à son efficacité. D’une part, le PEA-PME n’a pas su se démarquer face au PEA classique.
«En pratique, les épargnants attendent d’atteindre le plafond de leur PEA, avant d’ouvrir un PEA-PME », relève Grine Lahreche, avocat associé au sein du cabinet Hoche. D’autre part, les épargnants privilégient toujours d’autres produits plus souples, tels que l’assurance-vie. «Les contrats d’assurance-vie peuvent s’avérer plus liquides contrairement au PEA-PME, et même le PEA (notamment à raison des cas de clôture applicables aux PEA-PME), remarque Grine Lahreche. Par ailleurs, si l’assurance-vie peut constituer un placement plus risqué selon le support choisi par le souscripteur, les rendements offerts sont plus élevés que sur le PEA-PME.»
Des conditions de retrait plus souples
Soucieux néanmoins de lui donner un second souffle, le gouvernement a fait évoluer le dispositif dans le cadre de la loi Pacte. Ainsi, les conditions de retrait ont évolué. «Les titulaires de PEA-PME...