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Créances commerciales

La titrisation rivalise avec l’affacturage

Publié le 14 novembre 2024 à 17h39

Arnaud Lefebvre    Temps de lecture 7 minutes

Tandis que la plupart des entreprises financent leur besoin en fonds de roulement via des lignes bancaires et le recours à l’affacturage, une poignée d’entre elles privilégient la titrisation de leurs créances commerciales. Réputée plus lourde à mettre en place, cette solution a toutefois sensiblement gagné en attractivité ces dernières années.

L’essayer, c’est l’adopter. Recourant à la titrisation de ses créances commerciales depuis 2013 pour financer une partie de son besoin en fonds de roulement (BFR), NGE a procédé il y a quelques mois à un nouveau renouvellement de son programme dédié. L’occasion pour le groupe de BTP (3,34 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2023) d’en porter la taille à 400 millions d’euros – contre 250 millions auparavant – et de faire entrer un nouveau partenaire bancaire dans ce dispositif, aujourd’hui alimenté par BNP Paribas, Natixis, Crédit Agricole CIB et Société Générale.

Un mode de financement encore confidentiel

Ce mode de financement ne séduit pas seulement des ETI, comme NGE ou Fraikin, mais aussi et surtout des grandes entreprises, parmi lesquelles Saint-Gobain, Rexel ou encore Avril. « Elles sont quelques dizaines aujourd’hui en France à avoir fait ce choix », évalue un praticien. En légère progression au fil des ans, ce nombre n’en souffre toutefois pas moins la comparaison avec celui relatif à l’affacturage. Fin 2023, 32 547 entreprises hexagonales sollicitaient en effet les services d’un factor, selon l’Association française des sociétés financières (ASF). Un décalage qui s’explique, avant tout, par la plus grande simplicité apparente de fonctionnement d’un programme de factoring. Tandis que ce dernier consiste en la cession de créances commerciales auprès de la société d’affacturage, le programme de titrisation repose sur un mécanisme plus lourd puisque les créances financées vont d’abord être cédées à un véhicule dédié (Special Purpose Vehicle, SPV), qui va ensuite les « trancher » puis les céder à des investisseurs sous la forme de titres affichant diverses qualités de crédit.

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