L’actionnariat salarié à fortement progressé en 2021. Profitant d’un cadre fiscal et réglementaire attractif, le dispositif attire un spectre d’entreprises de plus en plus large.
Pays leader incontesté de l’actionnariat salarié, avec 74 % des sociétés cotées titulaires d’un plan contre 47 % en moyenne en Europe, la France compte bien maintenir sa position.
Un marché actions porteur
Après une activité légèrement moins importante en 2020 du fait de la crise sanitaire, celle de l’année 2021 progresse de nouveau fortement. « Si quelques entreprises avaient choisi de mettre en suspens leur plan d’actionnariat salarié en 2020, l’année 2021 a été très dynamique, observe Sophie Lebeau, secrétaire générale métier épargne salariale et retraite chez Amundi. En ce qui nous concerne, nous constatons un record de collecte, avec 3,8 milliards d’euros levés pour 35 opérations réalisées en 2021. C’est en hausse par rapport à 2019 et à 2020. »
En plus de bénéficier d’un report de 2020, l’actionnariat salarié a profité en 2021 d’un marché actions dynamique et porteur, qui incite les entreprises à lancer ces plans et les salariés à y souscrire. Dans le contexte actuel de reprise et d’opérations capitalistiques importantes, l’actionnariat salarié est également un moyen défensif fort. « L’actionnariat salarié permet de stabiliser le capital d’une entreprise, souligne Karen Charbonnel, directrice du développement corporate de Natixis Interepargne. En cas d’OPA, l’entreprise est quasiment assurée que les salariés suivront ses consignes de vote. » En outre, lors d’une fusion, cela permet au nouveau groupe de fédérer les salariés des deux anciennes sociétés autour d’une même opération.
Par ailleurs, les évolutions fiscales et réglementaires apportées depuis 2019 par la loi Pacte poursuivent leurs effets. La baisse du forfait social sur l’abondement versé par l’entreprise, de 20 %...