Alors que l’affacturage est de plus en plus plébiscité par les entreprises, les acteurs du marché continuent d’investir afin de renforcer leur qualité de services tout en préservant leurs marges. Leurs efforts portent principalement sur la digitalisation des process.
C’est une première historique pour l’affacturage : selon l’Association française des sociétés financières (ASF), cette solution est devenue en 2015 le premier moyen de financement court terme devant le découvert (voir tableau). Une évolution liée à plusieurs paramètres. «Cette tendance est portée par les prix actuellement bas de ce financement ainsi que par son image désormais positive», explique d’abord Eric Frachon, directeur général de CGA. En outre, ce marché est tiré par des grandes entreprises ayant récemment opté pour cette technique afin d’optimiser leur bas de bilan, à l’image de Total, Pernod Ricard, Sanofi ou encore Derichebourg. Enfin, le contexte général de désintermédiation financière profite également à l’affacturage. «La montée en puissance de ce dernier traduit la volonté des entreprises de diversifier leurs lignes de crédit», analyse Christophe Carles, directeur général de Natixis Factor.
Ainsi, l’activité des sociétés d’affacturage a, selon l’ASF, progressé de 9,5 % en 2015. Une croissance dont bénéficie l’ensemble des acteurs de la place. Au premier trimestre 2016, la croissance de l’affacturage est restée soutenue pour s’établir à + 9,7 % par rapport à la même période l’an passé.
Le décollage du reverse factoring
Toutes les typologies de contrats d’affacturage sont concernées par cette dynamique, en particulier le reverse factoring. «Avec l’affacturage inversé, les entreprises entendent capter des marges additionnelles en proposant des paiements anticipés à leurs fournisseurs, moyennant un...