A l’occasion de la présentation du rapport annuel de l’AMF, son président Robert Ophèle a fait passer un certain nombre de messages au marché sur la crise actuelle.
Une conviction forte anime l’AMF depuis le début de la crise sanitaire : «Il faut garder les marchés ouverts, ils sont essentiels au financement de l’économie dans la période de crise actuelle et ils le seront également pour financer la reprise de l’activité.» Ainsi Robert Ophèle a-t-il entamé le 29 avril dernier la présentation du rapport annuel d’activité 2019 à la presse. En réalité, il n’a pas du tout été question de l’année 2019 lors de cette réunion. Le président de l’AMF a concentré son propos sur les actions menées par le régulateur pour accompagner les acteurs durant la crise et a profité de l’occasion pour lancer quelques messages à la Place.
L’influence procyclique des vendeurs à découvert
D’abord la crise a été un stress test grandeur nature dont les acteurs français se sont plutôt bien sortis. Le président est revenu sur le choix de la France de limiter les ventes à découvert. «Certains considèrent que c’est une mesure inefficace, voire contre-productive, car limitant la liquidité des marchés, d’autres que c’est une mesure indispensable qui aurait dû être déclenchée plus tôt, ou qui devrait même être permanente, a rappelé Robert Ophèle. Soyons clairs, dans un marché uniformément orienté à la baisse, et avec des incertitudes considérables sur l’ampleur future de cette baisse, les vendeurs à découvert apportent peu à la formation des prix et leur montée peut avoir une influence procyclique particulièrement malvenue.»
Il y aurait eu une logique forte à avoir une réponse commune, a regretté le président de l’AMF....