Dans un contexte de forte sinistralité des entreprises, l’assurance crédit séduit un nombre croissant de groupes. Cet attrait concerne notamment les sociétés affichant un faible taux de marge, mais aussi celles présentes à l’international, pour qui l’accès aux informations financières de leurs clients se révèle parfois compliqué.
Alors que l’année 2013 a encore été marquée par une hausse des défaillances d’entreprises, peu d’améliorations s’annoncent en la matière en 2014. Pour 2014, Coface anticipe en effet une stabilisation de la sinistralité en France. Certes le mois de janvier donne de timides signes d’optimisme, avec une baisse du nombre de défaillances de – 7,7 % par rapport à janvier 2013. Mais pour que le volume des défaillances diminue de manière significative, il faudrait une croissance d’au moins + 1,6 %. Un taux qui sera encore difficile à atteindre cette année. Face à cette conjoncture, les entreprises françaises se montrent donc particulièrement vigilantes quant aux choix de leurs partenaires commerciaux et à leur solvabilité sur le moyen et le long termes. Une précaution qui incite un certain nombre d’entre elles à se tourner vers les assureurs crédit, et ce d’autant plus lorsqu’elles réalisent de faibles marges sur leurs ventes. L’assurance crédit est alors inévitable pour éviter les conséquences d’une défaillance qui, pour certaines entreprises, pourrait avoir des répercussions irréversibles sur leur propre développement voire leur pérennité. C’est ainsi le cas d’Omneo, société spécialisée dans l’importation et la distribution de produits pétroliers et qui réalise un chiffre d’affaires de 200 millions d’euros.
Une garantie réclamée par les banques
Dans le cadre de son activité, la société est notamment chargée de collecter pour le compte de ses clients les différentes taxes afférentes aux produits pétroliers. Or, l’importation et la mise à consommation de ces produits sont soumises à la TICPE (taxe intérieure à la consommation sur les produits énergétiques) et, bien entendu, à la TVA.