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Marchés

Le bilan du premier semestre 2019

Publié le 26 juillet 2019 à 16h27

Arnaud Lefebvre et Thomas Feat

En dépit de conditions de financement qui n’ont jamais cessé de s’améliorer depuis le début de l’année, les montants empruntés par les entreprises françaises sur le marché actions et sous la forme de crédits syndiqués ont sensiblement baissé. Sur la période, le marché obligataire a été le seul segment à avoir bénéficié du recul continu des coûts d’emprunt, comme en témoignent des niveaux d’émissions en croissance et qui pourraient même retrouver ceux de 2017, année record. Quant aux opérations de fusions-acquisitions, elles ont été moins nombreuses, en raison notamment des incertitudes économiques et géopolitiques du moment.

Emissions obligataires - Les coupons tombent à leur plancher historique

Avant que ne débute 2019, les opérateurs étaient unanimes. «En raison de l’arrêt des rachats nets d’actifs (QE) réalisés par la Banque centrale européenne (BCE) sur le marché obligataire en décembre 2018, le consensus anticipait une stabilisation ou une remontée graduelle des spreads, rappelle Patrick Calinski, originateur obligataire chez BNP Paribas. Au final, nous avons tous été pris à contre-pied !» Sous l’effet de l’escalade des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine et d’un ralentissement économique plus marqué que prévu à l’international, la BCE et la Fed ont été contraintes d’opérer un virage accommodant durant le premier semestre : évocation d’une probable baisse des taux directeurs courant 2019 côté américain, mise en œuvre d’un troisième programme d’injection de liquidités à destination des banques (TLTRO 3) à laquelle est ensuite venue s’ajouter l’annonce de possibles baisses des taux directeurs et relance du QE côté européen. De quoi entraîner une chute des coûts de financement pour la totalité des émetteurs.

Un fort resserrement des cibles de spreads

En recul continu, les taux sont ainsi tombés à des planchers historiques. Par exemple, le taux midswap 10 ans est passé d’environ 0,90 % début janvier à près de 0,10 % début juillet. Toutes les maturités ont été concernées par ce phénomène, y compris à très long terme. «La baisse a été tellement rapide et marquée que le taux midswap 30 ans s’établit aujourd’hui au niveau auquel le taux midswap 10 ans cotait en début d’année !», observe...

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