Bien que devenu le support de paiement faisant le plus l’objet de fraude, le chèque reste très utilisé par les entreprises comme moyen d’encaissement mais aussi de règlement. Relevant le plus souvent de la contrainte, cette pratique oblige les directions financières à s’organiser pour limiter les impayés.
Le chèque a encore de beaux jours devant lui ! Bien que son utilisation décroisse d’année en année en France, nombreuses sont les entreprises à ne pas anticiper sa disparition à moyen terme. Un constat qui concerne tant les professionnels et TPE que les PME, ETI et grands groupes. Ainsi, selon une enquête menée fin 2019 par l’Association française des trésoriers d’entreprise (AFTE) auprès de ses membres, plus de la moitié des 111 responsables financiers sondés (54 %) déclarent que leur société n’a, à ce jour, pas pour projet de cesser d’émettre des chèques. Côté encaissements, ils sont encore plus nombreux (68 %) à ne pas envisager leur refus ou leur limitation. Il est vrai que ce mode de paiement présente des atouts : gratuité, flexibilité dans la date de dépôt sur le compte bancaire… Mais pour la plupart des entreprises, en particulier celles de taille significative, le recours au chèque relève le plus souvent de la contrainte. C’est d’abord le cas lorsqu’il s’agit d’honorer certaines prestations. «Pour obtenir par exemple un K-bis et payer le dépôt de nos comptes auprès du greffe du Tribunal de commerce, ou encore pour déposer des fonds sur un compte séquestre que nos avocats peuvent utiliser dans le cadre d’un dossier de poursuites (“CARPA”), nous sommes dans l’obligation de fournir des chèques», illustre Helen Montagne, responsable trésorerie du groupe But. Surtout, les groupes opérant dans le doma...