Fondée en 2016, la start-up Le Ciseau, plateforme de prises de rendez-vous dans les salons de coiffure, a été contrainte de mettre en veille son activité avec le confinement. Pour faire face à la crise, la jeune pousse a réalisé un «equity bridge», c’est-à-dire une augmentation de capital de transition, et sollicité un prêt garanti par l’Etat auprès de sa banque.
Il y a encore quelques semaines, pas un seul nuage n’obscurcissait l’horizon de la start-up française Le Ciseau. Depuis 2016, année de sa création, la jeune pousse dont le métier consiste à optimiser les prises de rendez-vous dans les salons de coiffure avait non seulement réussi à boucler deux tours de table de 1 et 3,2 millions d’euros, mais encore à développer considérablement son activité jusqu’à générer, dernièrement, plus d’un million d’euros de chiffre d’affaires mensuel complémentaire pour les 2 000 commerçants référencés sur sa plateforme. Mais coup du sort, l’instauration du confinement mi-mars et la fermeture obligatoire des commerces non essentiels qui en a résulté ont mis un coup de frein brutal à cette expansion. «Alors que l’entreprise avait multiplié ses revenus par trois en 2019, ceux-ci se sont complètement taris du jour au lendemain», confirme Naël Hamameh, cofondateur et président de la plateforme.
Pour sauvegarder sa trésorerie, la start-up, qui n’a pas encore atteint la rentabilité, n’a eu d’autre choix, dans un premier temps, que de placer l’intégralité de ses trente salariés au chômage partiel et de restreindre au maximum ses dépenses compressibles. «Tous nos investissements en publicité digitale, de l’ordre de plusieurs centaines de milliers d’euros par mois, ont été gelés jusqu’à nouvel ordre, détaille Naël Hamameh. Nous espérons également pouvoir renégocier le montant de nos charges locatives de mars, avril et mai car nous n’avons pas occupé ou...