Les acteurs européens du capital-investissement se réunissent cette semaine à Cannes à l’occasion de l’International Private Equity Market (IPEM). Dans quel contexte se déroule cette grand-messe pour le secteur ?
Le contexte demeure extrêmement porteur pour le capital-investissement, tant à l’international qu’en France. Si les chiffres relatifs à l’activité en 2019 dans l’Hexagone ne seront publiés par France Invest qu’en mars prochain, tous les voyants se maintiennent au vert. Au premier semestre de 2019, après une hausse des capitaux levés (+ 21 % par rapport au premier semestre de 2018, à 8 milliards d’euros) et des investissements réalisés (+ 28 %, à 7,8 milliards), la tendance semble s’être poursuivie. En capital-développement et en buyout, les retours de nos membres sont en effet positifs. L’activité infrastructure bénéficie, quant à elle, d’un afflux continu de liquidités, en provenance notamment des assureurs. Concernant le capital-innovation, une étude récente d’EY a montré que les fonds levés par les start-up françaises avaient doublé l’an passé, à plus de 5 milliards d’euros. A ce sujet, il est intéressant de constater que les tours de financement de plus de 50 millions d’euros ont fortement augmenté, ce qui démontre que le manque de financement auprès des fonds français dont ont longtemps souffert les start-up sur les derniers rounds avant leur introduction en Bourse tend à se résorber. Le constat est d’autant plus positif qu’une vingtaine d’investisseurs institutionnels français viennent de s’engager à allouer plus de 6 milliards d’euros sur trois ans aux fonds intervenant au capital d’entreprises technologiques cotées et non cotées.