Les grandes entreprises ont créé ces derniers mois de nouveaux fonds pour investir dans les structures innovantes, afin de mieux connaître les innovations de leur secteur d’activité, voire, in fine, de se les approprier. Cette approche commence également à intéresser des entreprises de taille plus modeste.

Le corporate venture revient en force. Depuis le début de l’année, de nombreux groupes ont multiplié les prises de participation au capital de PME innovantes. Ainsi, au mois de janvier, Orange a annoncé la création d’un fonds dédié au digital de 20 millions d’euros. En février, c’était au tour de SNCF d’annoncer le lancement d’un véhicule, SNCF digital Ventures, pour 30 millions d’euros, lui permettant d’investir dans des entreprises innovantes dans le domaine de la mobilité et du digital. Quelques semaines plus tard, AXA lançait son fonds, AXA Strategic Ventures, doté de 200 millions d’euros pour accompagner de jeunes sociétés actives présentant des innovations technologiques dans le secteur de l’assurance. «Depuis le début de l’année, les grandes entreprises françaises ont annoncé près de 300 millions d’euros d’engagements en corporate venture, estime Denis Champenois, administrateur de l’Association française des investisseurs pour la croissance (AFIC). A titre de comparaison, pour l’ensemble de l’année 2014 les industriels français n’avaient investi que 80 millions d’euros dans les fonds levés par les membres de l’AFIC.»
Une pratique qui se démocratise
Une tendance qui ne concerne plus uniquement les grands groupes. En effet, la pratique commence à se démocratiser. «Si le corporate venture était surtout l’apanage des grands groupes, nous remarquons également que les sociétés de taille intermédiaire commencent à se lancer dans de telles stratégies», explique Alexandre Montay, délégué général de...