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Capital

Le coût des fonds propres au plus bas

Publié le 8 octobre 2021 à 16h42

Anaïs Trebaul    Temps de lecture 5 minutes

Le coût des fonds propres, qui sert notamment pour les entreprises d’indicateur afin d’évaluer la rentabilité d’un projet, vient d’atteindre un plus bas niveau historique. Une situation, liée au contexte macroéconomique, qui est plutôt favorable à la reprise des investissements.

Investir n’aura jamais été aussi peu cher pour les entreprises. En France, le coût des fonds propres, qui correspond au rendement attendu par les actionnaires, se situe actuellement à son plus bas niveau historique ; les données les plus anciennes que nous ayons obtenues datent de 1990. D’après les dernières estimations de la Compagnie des conseils et experts financiers (CCEF), cet indicateur, qui permet aux entreprises d’évaluer si un projet sera rentable ou non, atteignait 7,37 % à fin juin en France pour les sociétés du CAC 40 (hors établissements financiers), contre 8 % fin 2020… Un niveau déjà bas par rapport aux années précédentes. D’après la Société Générale, qui se base sur un scope d’entreprises cotées plus large, le coût des fonds propres se situe actuellement à 4,7%.

Pour les spécialistes, ce point bas n’est pas surprenant. Malgré une hausse au printemps 2020, le coût des fonds propres suivait en effet depuis 2011 une tendance à la baisse. Cette évolution observée depuis une dizaine d’années s’explique essentiellement par la chute progressive du taux d’intérêt sans risque, c’est-à-dire le taux des obligations d’Etat, qui entre dans le calcul coût des fonds propres. « Le taux sans risque a fortement diminué depuis une dizaine d’années, sous l’impulsion notamment de la politique monétaire accommodante de la BCE, rappelle Pascal Quiry, professeur de finance à HEC Paris. Actuellement, il est proche de zéro, mais en 2008, il se situait autour de 4,5 %. »

Un coût encore plus bas en Allemagne

  • La baisse du coût des fonds propres s’observe dans la plupart des pays développés. « La France reste un des pays où le coût du capital est le plus faible, devant les Etats-Unis notamment – où le taux sans risque est plus élevé mais la prime de risque plus faible – mais derrière l’Allemagne, où le coût est légèrement inférieur puisque le taux des obligations d’Etat y est un peu plus bas », souligne Pascal Quiry, professeur de finance à HEC Paris et co-auteur du Vernimmen.

Une baisse de la prime de risque

Toutefois, cette...

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