Confrontées à une raréfaction des crédits bancaires, les entreprises recherchent de nouvelles sources de financement. Pour répondre à ces besoins, une ordonnance visant à assouplir les contraintes réglementaires du financement participatif en France a été dévoilée le 28 mai. Mais malgré les avancées de ce texte, ce dispositif reste avant tout destiné aux start-up.
Jusqu’à présent, le crowdfunding était surtout connu en France comme un moyen de participer à des projets artistiques, comme le lancement de jeunes chanteurs ou la production de courts-métrages. Mais ce mode de financement, qui fait appel aux fonds de multiples particuliers via des plateformes sur Internet, est en train de gagner le monde de l’entreprise. Les intermédiaires dédiés aux besoins des sociétés se multiplient en effet, suscitant même l’intérêt des grands groupes bancaires. Ainsi, La Banque Postale est déjà partenaire de la plateforme de dons KissKissBankBank, tandis que BNP Paribas a pris une participation dans celle d’investissement en fonds propres WiSEED.
Le rapprochement entre ces deux univers survient alors que le financement participatif connaît en France, depuis deux ans déjà, une croissance exponentielle. Les fonds collectés par l’intermédiaire des plateformes de crowdfunding ont ainsi quasiment triplé en un an pour atteindre 78 millions en 2013, selon le dernier baromètre de l’association Financement participatif France. Un développement suffisamment prometteur pour que le Livre vert européen sur le financement à long terme de l’économie identifie le crowdfunding comme une source de financement alternative prioritaire pour les PME, et promette des initiatives pour sa promotion.
Dans un contexte de ralentissement des crédits bancaires et de désintermédiation croissante des financements, les montants collectés auprès des personnes physiques intéressent en...