Après une dizaine d’années passées chez Alcatel, cet ancien d’Arthur Andersen a rejoint en 2006 le groupe de luxe, dont il a été nommé directeur financier un an plus tard, avant d’être promu à ses fonctions actuelles en 2015. Dans un secteur du luxe très porteur, qui a permis à Hermès d’afficher un taux de croissance annuel moyen de 14 % sur les dix dernières années, le groupe se caractérise par un business model singulier, qui allie liberté de création avec 50 000 références, qualité impérative des produits et liberté d’achat pour les directeurs de magasins. Dans ce contexte, « un financier rationnel irait à l’échec ! », a assuré, en guise de boutade, Eric du Halgouët lors de la remise du prix. Rien de plus rationnel pourtant que les chantiers menés par la direction financière et qui lui ont valu cette année la reconnaissance de ses pairs. Les systèmes de gestion, d’abord, ont été renforcés : alors que plus de 30 systèmes comptables cohabitaient au sein de 16 métiers différents (maroquinerie, parfums, horlogerie…), la mise en place de SAP dans toute la société a permis d’harmoniser les informations financières, tandis que les décaissements du groupe ont été sécurisés avec la plateforme de paiements fournisseurs Kyriba.

La direction financière a également accompagné la stratégie d’intégration du groupe qui vise, en amont, à sécuriser les capacités de production et à préserver les savoir-faire grâce à des prises de participations minoritaires et à des acquisitions de...