En 2024, seules les très grandes entreprises étaient dans l’obligation de réaliser les rapports de durabilité exigés dans le cadre de la réglementation sur la CSRD. En 2025, la CSRD devra également être mise en œuvre dans les entreprises qui remplissent au moins deux des trois critères suivants : plus 250 employés, un chiffre d’affaires supérieur à 40 millions d’euros, un bilan supérieur à 20 millions d’euros. Leur premier rapport devra être publié en 2026, couvrant les données de 2025. Pour se mettre en conformité et établir leurs rapports extra-financiers, la plupart des grandes entreprises se sont fait accompagner par des cabinets de conseils qui ont poussé très loin leurs missions sur le sujet, générant des coûts parfois importants pour ces entreprises. Des coûts que les entreprises concernées à partir de cette année craignent de devoir également supporter. Certaines d’entre elles estiment par ailleurs que cette réglementation peut être un frein à leur compétitivité, notamment face à la Chine et aux Etats-Unis, et ce d’autant plus dans le contexte politique et économique mondial actuel.

Cependant, la CSRD est un sujet d’avenir. Cet outil permet aux entreprises de voir où elles en sont en termes d’impacts sur les sujets ESG. Il leur sert de référence sur laquelle elles peuvent ensuite s’appuyer pour bâtir et piloter leur stratégie ESG mais aussi atteindre leurs objectifs de durabilité. Un sujet d’autant plus important à prendre en considération aujourd’hui au regard de la hausse des prix de l’énergie et des matières premières, de la raréfaction des ressources ou encore de la multiplicité des crises que nous traversons.

En quoi la donnée est-elle au cœur de ce processus ?

Pour anticiper ces différents aléas financiers, économiques et géopolitiques et mettre en place leur politique ESG, il est préférable que les entreprises disposent de données fiables sur lesquelles s’appuyer. Les données sont en effet au cœur de cette démarche. Nous parlons de 1 200 data points dont environ 800 ne sont pas des données quantifiables donc pas collectables dans les SI des entreprises (il s’agit souvent de données déclaratives). La collecte automatique de ces données nécessite donc la mise en place de procédures. Un chantier qui revient souvent aux DAF.

Où en sont les entreprises sur le sujet ?

Les entreprises sont, sur le sujet, à différents niveaux de maturité. Les grandes entreprises qui sont déjà concernées par la réglementation ont l’habitude de faire des reportings, même si, dans le cadre de la CSRD, les données nécessaires aux reportings extra-financiers sont différentes de celles qu’elles traitent habituellement. En revanche, les entreprises nouvellement soumises à cette réglementation restent peu informées sur le sujet et les procédures à mettre en place pour se mettre en conformité.

Comment vont-elles se mettre en conformité ?

Pour se mettre en conformité sans pour autant externaliser leurs processus en la matière, elles vont donc devoir recruter des équipes compétentes en la matière et s’équiper de solutions leur permettant de collecter et analyser des données puis de réaliser des reportings extra-financiers. Si certaines start-up développent des outils métiers pour extraire et structurer les informations, faire des reportings et des analyses, elles ont néanmoins besoin de s’appuyer sur des solutions permettant de collecter ces données dans les SI des entreprises. Une démarche dans laquelle nous pouvons les accompagner. En effet, grâce à un module additionnel déjà disponible sur notre ERP Cegid XRP Ultimate, nous pouvons identifier et collecter automatiquement les données pour alimenter ces outils de reportings extra-financiers, dont certains sont édités par des partenaires Cegid. Ce module sera également disponible dans notre ERP mid market Cegid XRP Flex en mars 2025. Les entreprises n’auront alors qu’à réaliser une cartographie de leur système d’information pour savoir où se trouvent les données à collecter dans le cadre de la réalisation de leur reporting extra-financier.