Au cours des derniers mois, de nombreux groupes sous LBO ont privilégié pour leur financement la mise en place d’une dette tranche B, au détriment d’une émission d’obligations high yield. Un tel choix s’explique par les atouts de ce produit, jugé plus flexible et, surtout, moins onéreux.
Biogroup, Cerba, Arkopharma, Foncia, Assystem Technologies, Parex… Affichant un profil high yield (BB+ et moins), ces groupes présentent un point commun : le fait d’avoir refinancé au cours des derniers mois leur dette sous la forme d’un «term loan B» (TLB). L’engouement pour ce produit, qui correspond à une tranche B de dette senior, remboursable in fine, dépasse les frontières françaises. Alors que la majorité des fonds levés par les emprunteurs high yield et/ou sous LBO au premier semestre l’a été, en Europe, sous la forme de prêts à effet de levier (voir encadré), plusieurs banquiers constatent à l’échelle du continent un recours croissant à cet outil.
Un coût attractif
Il faut dire que la mise en place d’un TLB fait tout d’abord l’objet, depuis quelques années, d’une plus grande souplesse.
«A la différence d’une émission high yield, qui est le plus souvent émise sous un format américain et qui donc nécessite la rédaction d’une documentation imposante («offering memorandum»), une phase de due diligence fastidieuse et l’envoi aux investisseurs d’un reporting des comptes trimestriels, le TLB implique sensiblement moins de formalisme, notamment sur le plan juridique, témoigne Cyril Kammoun, responsable de l’investment banking de Degroof Petercam en France.Ce constat se traduit par une nette diminution du coût de l’opération, les frais d’avocats pouvant par exemple représenter le quart seulement de ceux d’une émission obligataire.»
Des contraintes juridiques assouplies
Profitant de l’environnement de liquidités abondantes, les émetteurs de TLB peuvent également profiter d’autres atouts. Dans un souci de rapprochement avec les standards du...