Encore récent, le marché français de l’assurance contre la cybercriminalité, compte de plus en plus d’acteurs. Ce qui permet aux entreprises de mieux couvrir ces nouveaux risques. Toutefois, les offres proposées restent chères.
A deux reprises depuis le début de l’année, l’opérateur de télécommunications Orange a été la cible d’attaques informatiques d’ampleur : les données personnelles de 800 000 d’abord, puis 1,3 million de ses clients ont été piratées. Des actes malveillants qui ont de quoi donner des sueurs froides à de nombreuses entreprises françaises, car ces attaques représentent un coût financier significatif. Une étude récente du Center for Strategic and International Studies estime que la cybercriminalité coûte au moins 375 milliards de dollars à l’économie mondiale. Pour permettre aux entreprises de couvrir ces risques, les assureurs sont de plus en plus nombreux à proposer des offres dédiées. Ce marché, qui ne comptait qu’un seul acteur jusqu’en 2011, en compte désormais une quinzaine, et devrait encore s’étoffer.«De nouveaux acteurs devraient intervenir dans les prochains mois», explique Iouri Goloubtzoff, souscripteur chez Allianz Global Corporate & Specialty.
Des assurances inadaptées jusqu’alors
Cette diversification est bien perçue par les entreprises qui commencent à prendre ces risques au sérieux. «De plus en plus souvent, les comités exécutifs et les partenaires commerciaux demandent que l’entreprise gère efficacement ces risques, et cela intègre le transfert à l’assurance», explique Luc Vignancour, directeur adjoint risques financiers et spéciaux chez Marsh. Or les offres d’assurances classiques ne permettent pas de satisfaire ces demandes. Certes, elles comprennent un volet dédié aux risques de cybercriminalité. Ma...