Longtemps réticentes à financer la transition numérique des PME par manque de visibilité sur la rentabilité de ces investissements, les banques se sont lancées récemment dans le développement d’une offre idoine. Cette dynamique est toutefois freinée par certaines pratiques comptables et des contraintes réglementaires.
Les entreprises françaises, notamment les TPE et PME, affichent un retard manifeste dans leur transition numérique par rapport à leurs homologues du continent. Selon une récente étude de la Commission européenne, elles se classaient en effet l’an dernier au… 16e rang au sein de l’Union, derrière, notamment, la Belgique ou l’Autriche ! Mais un facteur pourrait concourir à l’amélioration de cette situation : le développement progressif d’une offre bancaire dédiée à l’innovation.
Longtemps, les spécificités des investissements immatériels, difficilement mobilisables en tant que garantie, et l’absence de méthodologie permettant d’évaluer leur rentabilité ont dissuadé ces financeurs. A en croire le rapport sur la transformation digitale des sociétés publié à l’automne dernier par l’Observatoire du financement des entreprises (OFE), cette situation serait néanmoins en train d’évoluer favorablement.
«Globalement, les banques financent toutes, dans une certaine mesure et chacune à sa manière, l’immatériel et la transformation numérique», peut-on lire dans le document. Un constat corroboré par d’autres institutions proches du monde économique. «Aujourd’hui, le problème ne vient pas tant des établissements bancaires, eux-mêmes touchés par la révolution digitale, que des dirigeants qui peinent à évaluer l’impact de ces projets sur leur développement», analyse Fabrice Pesin, médiateur national du crédit (voir encadré).
De fait, l’offre des réseaux en matière de soutien à la transition...