Face notamment aux difficultés des banques à lever des liquidités en 2012, les volumes de la plupart des financements structurés ont fortement reculé en France. Quant aux concours octroyés, leurs modalités se sont sensiblement durcies. Une situation qui devrait toutefois s'améliorer cette année.
A en croire les banques, 2013 sera l'année du rebond pour les financements structurés en Europe. «Dans la continuité du quatrième trimestre 2012, nous avons constaté, en janvier, une dynamique soutenue au niveau des volumes, témoigne Jacques Prost, responsable des financements structurés chez Crédit Agricole CIB. Après un précédent exercice 2012 avec peu de réalisations spectaculaires, les entreprises recommencent à avoir des projets et nous sommes prêts à mettre en place des solutions de financement diversifiées.» Une perspective qui est la bienvenue tant ce type de financements se révèle essentiel aux sociétés pour financer leurs projets à l'international (financements export structurés), leurs investissements de long terme (financements de projets) voire leur développement (montages LBO).
En effet, en dehors de la titrisation, dont les volumes sont restés stables en 2012 (voir encadré), d'autres segments de cette catégorie de concours bancaires ont fortement chuté. Par exemple, les volumes des opérations de LBO de plus de 100 millions d'euros sont passés, en France, de 7,4 milliards d'euros en 2011 à 2 milliards d'euros l'année dernière. Pour les financements de projets, la tendance est identique. En 2012, les quinze premières banques en termes de parts de marché ont financé, au niveau de la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique, 97 opérations pour une enveloppe globale de 16 milliards de dollars. Des niveaux qui s'établissaient, un an plus tôt, à plus de 120 projets pour un montant de 23,4 milliards de dollars.