Après avoir vu pendant plusieurs années leurs parts de marché reculer en Europe face à leurs concurrentes américaines, les banques françaises de financement et d’investissement affichent d’excellents résultats, BNP Paribas en tête. Elles espèrent pouvoir regagner une partie du terrain perdu.
Qu’elles soient américaines, britanniques ou européennes, les banques de financement et d’investissement (BFI) affichent une santé insolente. En 2021, elles ont encaissé 135 milliards d’euros de revenus dans le monde, qu’il s’agisse de commissions sur les deals en fusions-acquisitions, les émissions d’actions ou les financements, soit un montant record en hausse de 22 % par rapport à 2020, selon Refinitiv. Son concurrent Dealogic, dont le champ est moins large puisqu’il exclut la plupart des financements et se concentre sur la banque d’investissement, estime, lui, à 109 milliards d’euros les commissions perçues, en hausse de 39 % dans le monde. La progression atteint 46 % en Europe, soit un peu plus que les + 44 % enregistrés outre-Atlantique. Mais l’Amérique du Nord se taille toujours la part du lion, avec 58 % du total des revenus, contre 22 % pour l’Europe.
Les BFI françaises ne sont pas en reste. Société Générale a annoncé un PNB en hausse de 26 % en 2021, Natixis de 32 %… Le seul établissement français figurant dans le top 10 des banques d’investissement pour la zone EMEA (Europe, Middle East, Africa), BNP Paribas, a vu ses revenus augmenter de 80 % entre 2019 et 2021 dans cette région, estime Dealogic. Le directeur général de BNP Paribas, Jean-Laurent Bonnafé, qui présentait le 8 février les résultats du groupe, n’a pu que se féliciter de la progression accélérée de son pôle CIB (Corporate and Institutional Banking) : au total, en incluant les activités de gestion de...