En plus de gérer les risques financiers traditionnels (change, liquidité, trésorerie, etc.), les directions financières s’impliquent de manière croissante dans l’évaluation et la réduction des risques stratégiques et opérationnels de leur entreprise. Pour ce faire, ils utilisent notamment de nouveaux outils de pilotage et renforcent les contrôles internes, particulièrement ceux concernant leurs activités internationales.
Scandale Volkswagen, piratage du site de rencontres extraconjugales Ashley Madison, effondrement du cours du real brésilien… L’actualité de ces derniers mois montre une fois de plus aux entreprises à quel point les risques auxquels elles sont exposées sont à la fois étendus, variés... et potentiellement coûteux !
Face à cette situation, les directeurs financiers ont un rôle de plus en plus important à jouer. Si la gestion des risques (risk management) portant sur des éléments comme les flux de trésorerie, les variations du cours des devises ou encore l’évolution des taux d’intérêt font traditionnellement partie de leur périmètre d’intervention, ce dernier tend depuis quelques années à inclure des problématiques de plus en plus diverses. «Les responsables financiers s’impliquent de manière croissante dans l’évaluation et la gestion des risques stratégiques et opérationnels auxquels leur entreprise pourrait être exposée, constate Sabine Bechelani, associée responsable du département amélioration de la performance des directions financières et des back-offices chez EY. Ils participent à ce titre à de plus en plus de projets transversaux, en collaboration avec les directions générales, opérationnelles, juridiques, de l’audit interne et du contrôle des risques, lorsque ce dernier existe (voir encadré).»
De nouveaux risques stratégiques

L’un des risques stratégiques qui préoccupent actuellement le plus les directeurs financiers porte sur la situation géopolitique et sociale des pays où leur société est présente,...