Le crédit inter-entreprises est un des modes de financement les plus importants pour les entreprises, notamment en cette période de crise économique. Face aux risques d’accentuation des délais de paiement, certaines d’entre elles ont décidé de prendre des initiatives afin de préserver la santé financière de leurs fournisseurs.
Pressions exercées pour revoir à la baisse parfois de manière rétroactive les prix ou les tarifs pratiqués dans les contrats liant clients et fournisseurs, absence de validation de la facture pour service fait, retard dans l’émission des bons de commande… Début mai, le Comité de crise sur les délais de paiement, créé le 23 mars dernier et co-animé par le médiateur des entreprises et le médiateur national du crédit, a de nouveau tapé du poing sur la table en raison de «l’apparition de nouvelles pratiques anormales» qui ne contribuent qu’à favoriser la «détérioration des délais de paiement». Une sortie applaudie par de nombreux responsables financiers. «Le crédit inter-entreprises (le respect des délais de paiement) est primordial aujourd’hui, explique Grégory Sanson, président de Lille Place Financière et directeur général adjoint finance et développement du groupe Bonduelle. A l’échelle nationale, il représente 700 milliards d’euros, soit sept fois les crédits court terme octroyés par le secteur bancaire. Dans les Hauts-de-France, il est de 70 milliards d’euros. Une somme considérable qui circule entre les entreprises.»
Aussi, convaincu que le crédit inter-entreprises constitue le principal facteur de liquidité pour aider les entreprises à surmonter la crise économique, le club Lille Place Financière a décidé, le 31 mars dernier, de publier un manifeste pour appeler tous les dirigeants d’entreprises des Hauts-de-France ainsi que leurs directeurs financiers à jouer la carte de...