La nouvelle version du cadre standard du contrôle interne baptisé «Coso» vient de paraître. Celui-ci s’est adapté aux grandes évolutions qu’ont connues les entreprises depuis 1992 en intégrant notamment les informations extra-financières et en prennant en considérations les nouveaux risques apparus dans le dispositif de contrôle.
Vingt ans après la publication de sa version originale, le Coso, référentiel le plus communément appliqué en matière de contrôle interne, vient d’être mis à jour par l’organisation américaine à but non lucratif regroupant cinq associations et instituts dans le domaine de la comptabilité et de l’audit interne qui l’avait établi. Un changement qui est loin d’être anodin. «Le Coso est un recueil des bonnes pratiques en matière de contrôle interne auxquelles les entreprises doivent se conformer», explique Jean-Marie Pivard, directeur de l’audit interne au sein du Groupe Nexans. Il sert aujourd’hui largement de référence tant pour les PME que pour les grands groupes pour la conception, la mise en œuvre et l’évaluation de leur dispositif de contrôle interne.
Son application est d’ailleurs incontournable pour certaines sociétés. «La loi Sarbanes-Oxley oblige les entreprises cotées aux États-Unis à évaluer leur contrôle interne comptable et financier en s’appuyant notamment sur le référentiel Coso, et à publier les conclusions de leurs analyses, souligne Sébastien Allaire, associé Risk Advisory chez Deloitte. Une attestation de conformité à la nouvelle version sera a priori obligatoire pour les clôtures au 31 décembre 2014.»
Un outil à haute valeur ajoutée
S’il ne fait pas l’objet d’une application obligatoire pour les autres entreprises françaises, la nouvelle monture de ce cadre de référence aura un impact pour elles. Ces dernières s’appuient en général sur le cadre de référence mis en place en 2007 par...