Sous l’effet notamment des pressions sur le BFR et du renchérissement des financements, les chantiers autour de la centralisation et du pilotage du cash en temps réel se multiplient. En parallèle, de nombreux trésoriers continuent de digitaliser leurs process, certains manifestant même un intérêt de plus en plus tangible pour l’intelligence artificielle.
Les spécialistes du cash management ont le sourire. De fait, si de nombreux groupes ont décidé, sous l’effet d’une conjoncture macroéconomique morose, de réduire la voilure sur leurs dépenses de consulting et sur le développement de projets internes, il n’en est visiblement rien s’agissant de la gestion des flux de trésorerie. « C’est même la première fois depuis très longtemps que mon budget dédié aux investissements dans ce domaine s’inscrit en progression durant deux années de suite ! » rapporte le directeur financement et trésorerie d’une ETI agro-industrielle. Evoluant dans une grande société de services cotée, un de ses homologues abonde : « Entre la pandémie de Covid-19, le déclenchement de la guerre en Ukraine et l’envolée de l’inflation et des taux d’intérêt, les pressions sur la trésorerie ont été tellement fortes ces dernières années que la direction générale a compris l’importance de renforcer nos systèmes et process afférents. » Dans ce contexte, un grand nombre de chantiers actuels ont trait à des problématiques de centralisation et d’amélioration du suivi du cash. Mais d’autres thématiques traditionnelles restent également au cœur des réflexions des trésoriers, comme les paiements et la transformation digitale.
Une accélération sur la centralisation et le temps réel
L’optimisation du pilotage du cash s’impose aujourd’hui, de très loin, comme la priorité d’une majorité de trésoriers. La recrudescence des risques de fraude (interne comme externe, dont cyber) l’explique en partie, mais la principale raison est d’ordre...