Malgré la pandémie de Covid-19, la plupart des entreprises françaises impliquées dans du capital-risque ou du capital-croissance ont continué d’investir depuis un an. Certaines ont conduit des transformations d’ampleur de cette activité. Bien loin de freiner leurs ambitions, la crise sanitaire leur offre même de nouvelles opportunités.
Un nouveau chapitre de l’histoire du corporate venture français s’est ouvert en janvier dernier. Orange, l’une des entreprises du CAC 40 les plus actives en matière de capital-risque et de capital-développement, a refondu sa société d’investissement créée en 2015, Orange Digital Ventures, pour créer Orange Ventures. Le géant des télécoms affiche désormais de nouvelles ambitions. « Orange Ventures dispose d’une enveloppe de 350 millions d’euros, trois fois plus importante que celle d’Orange Digital Ventures, qui lui permet d’intégrer le top 10 des principaux corporate-venturistes européens, indique Jérôme Berger, président et managing partner de la structure. Forts de ces nouvelles ressources, nous pourrons prendre des participations dans des entreprises plus matures en Europe et aux Etats-Unis, au stade de la série B ou C, et serons capables de placer des tickets unitaires maximaux de 20 millions d’euros, trois fois plus importants qu’auparavant. » Constitué aujourd’hui de 24 jeunes pousses, telles l’assureur Luko, la néo-banque britannique Monzo et la fintech allemande Raisin, le portefeuille d’Orange Ventures devrait s’enrichir de sept nouvelles start-up dans les prochaines semaines. « Nous investirons dans une centaine d’entreprises africaines évoluant au stade de l’amorçage d’ici à 2025 et prendrons pied dans de nouveaux secteurs comme l’e-santé, l’e-commerce et l’éducation », assure Jérôme Berger.
Un investisseur de référence
A l’instar d’Orange Ventures, beaucoup de corporate-venturistes français se...