Le nombre d’introductions en Bourse de midcaps depuis le début de l’année a atteint un niveau oublié depuis la crise. Mais l’aubaine représentée par ces financements abondants et bon marché ne doit pas masquer les effets à long terme, parfois indésirables, de la cotation.
Euronext, Wordline, Coface, Viadeo, Ateme ou encore Voltalia : le rythme, déjà soutenu des introductions en Bourse des petites et moyennes valeurs depuis le début de l’année, s’est encore précipité au mois de juin. A la fin du premier semestre 2014, 16 PME et ETI ont ainsi déjà fait leur entrée sur Euronext (contre 14 sur l’ensemble de l’année 2013), selon une étude d’Allegra Finance, et 13 autres (contre 10 en 2013) les ont imitées sur Alternext, le marché non réglementé dédié aux PME. Cette accélération récente, qui tranche avec l’atonie des IPO observée depuis la faillite de la banque d’investissement Lehman Brothers en 2008 – à l’exception d’une poignée d’opérations comme celles de CFAO en 2009 et de Medica en 2010 –, peut sembler paradoxale au regard du nombre significatif de retraits de cotes depuis cinq ans. Selon l’Observatoire des offres publiques publié par le cabinet Ricol Lasteyrie, 81 sociétés ont ainsi été retirées de la Bourse de Paris depuis 2009…
Une aggravation de la volatilité des marchés pendant la crise
Sur la seule année 2013, 16 entreprises ont ainsi de nouveau quitté les marchés Euronext et Alternext. Ce nombre reste toutefois inférieur aux sommets atteints dans les années qui ont suivi la crise, avec 24 retraits en 2011 et 22 en 2012, selon la même étude de Ricol Lasteyrie. Si certains font suite à des prises de contrôle externe (pour Aedian ou LaCie par exemple), d’autres résultent d’une décision volontaire de l’actionnaire majoritaire ou de la direction de l’entreprise.
Un choix qui a souvent été motivé en...