La réforme sur la facturation électronique et la réglementation à venir sur l’obligation de reporting extra-financier (CSRD) ne sont pas sans impacter les ERP en place dans les entreprises. Des changements sont attendus concernant les données que les entreprises devront prendre en compte pour se mettre en conformité, et vont imposer des évolutions pour les systèmes déjà en place.
L’agenda des directions financières est régulièrement bousculé par des sujets de conformité, en tête desquels figurent actuellement la réforme sur la facturation électronique et la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD). « Ces deux réformes posent un double enjeu de digitalisation des processus et de reporting, souligne Florence Sardas, associée, membre du comité exécutif de Mazars en France et responsable des transformations et du projet “data”. Si la facturation électronique est en cours de généralisation dans les entreprises, les contraintes se renforcent néanmoins avec cette nouvelle réglementation, notamment sur le volet du reporting de données de facturation à l’administration fiscale. Pour leur mise en conformité, les entreprises peuvent capitaliser sur leur ERP en place et/ou la plateforme de dématérialisation des factures sur lesquels elles s’appuient déjà, mais qu’elles devront néanmoins faire évoluer pour les adapter à la réglementation. En revanche, pour la CSRD, tout reste à faire. » Cette dernière continue en effet d’évoluer et ses formats de reporting, dits de « durabilité », seront figés dans les jours qui viennent seulement. Elle va contraindre les entreprises à mettre en place de nouveaux processus de digitalisation et à collecter de nouvelles données portant par exemple sur le droit social, l’anti-corruption, les émissions de gaz à effet de serre, etc., qui n’existent pas forcémen...