Courante dans la sphère du capital-investissement, l’intégration d’une tranche de financement remboursable in fine apportée par un gérant ou un assureur en complément de lignes bancaires syndiquées tend à se démocratiser au sein de PME-ETI qui ne comptent pas de fonds à leur capital. Une approche notamment favorisée par d’anciens émetteurs d’Euro-PP.
Quelques mois avant le début de la pandémie de Covid-19, cette ETI industrielle avait choisi de financer l’une de ses acquisitions par le biais d’un placement privé obligataire de type Euro-PP. Anticipant le remboursement de cet emprunt, prévu courant 2024, cet émetteur a récemment bouclé une nouvelle levée de fonds en dette. Et décidé de revoir son approche. « Face à l’attrition du marché de l’Euro-PP, cette entreprise familiale a profité du refinancement de sa ligne de crédit revolving (RCF) pour négocier, en complément, un prêt à terme auprès de ses banques d’une part, et, pour compléter l’enveloppe, une tranche de dette remboursable intégralement à échéance (in fine) auprès d’une société de gestion d’autre part », dévoile l’un de ses conseils financiers. De quoi lui permettre de refinancer sa souche d’Euro-PP et de financer de futurs investissements destinés à accélérer la décarbonation de ses activités.
Des marges comprises entre 475 et 525 points de base
Courant dans l’écosystème des entreprises détenues par des fonds de capital-investissement, ce type de montage a, il est vrai, parfois été mis en œuvre au cours de la décennie écoulée par des groupes qui ne comptent pas d’acteurs financiers à leur capital. Mais de l’avis de plusieurs spécialistes en financement, de tels exemples tendent à se multiplier depuis plusieurs mois. Outre l’atonie du marché français des placements privés depuis quelques années, diverses raisons sont avancées. « Depuis un an et demi, bon nombre d’entreprises en croissance ont vu leurs conditions...