L’arrivée de nouveaux acteurs sur le marché du financement du LBO en Europe accroît le volume des liquidités disponibles. Les emprunteurs peuvent donc bénéficier de conditions d’endettement plus favorables. En outre, ces derniers cherchent à échapper aux contraintes classiques de la dette senior.
«Alors que les premiers mois de l’année sont généralement très calmes pour l’activité du marché LBO, 2014 fait clairement exception !» s’exclame Thibéry Gleizes, managing director chez Crédit Agricole CIB. Après plusieurs années atones, le marché du LBO semble prêt à rebondir, bien que les opérations sur lesquelles travaillent les banquiers de la Place actuellement ne soient pas encore annoncées. Certes, la majorité d’entre elles concerne des entreprises qui affichent entre 150 et 250 millions d’euros de chiffre d’affaires, mais les opérations de taille pourraient également faire leur retour. Ainsi, si Diana était d’abord destiné au marché LBO avant d’être finalement repris par un industriel, Ceva Santé Animale fera bientôt l’objet d’un quatrième LBO. Sa valorisation devrait, selon les professionnels, atteindre 1,5 milliard d’euros, et comporterait une dette totale de 818 millions d’euros (voir encadré). Il est vrai que ces reprises à effet de levier bénéficient à nouveau de sources de liquidités abondantes. «Désormais, la demande en financement d’opérations de LBO est largement inférieure à l’offre», témoigne ainsi Fabrice Croppi, global head of acquisition and strategic finance chez Natixis.
Ce surplus de liquidités s’explique notamment par le retour de la titrisation, et la multiplication des véhicules de Collateralized Loan Obligation (CLO), regroupant les créances de différents émetteurs, et qui avaient complètement disparu de la scène du financement en Europe, après...