Depuis leur lancement, en novembre dernier, les Obligations Relance ont été utilisées par une dizaine de PME-ETI. Considérée comme des quasi-fonds propres, cette source de financement créée dans le cadre du Plan de relance a séduit ses bénéficiaires par ses modalités de remboursement et sa simplicité de mise en œuvre.
L’équipementier automobile Trèves, l’entreprise de sécurité Scutum, la société spécialisée dans la construction et le financement de bâtiments à usage professionnel Essor, le groupe de conseil en transformation digitale et innovation Maltem… Afin de financer leurs projets de développement, ces entreprises ont fait le choix de la nouveauté. Au cours des dernières semaines, elles ont en effet émis les premières Obligations Relance (OR). Lancée en novembre 2021, cette nouvelle source d’emprunt, créée dans le cadre du Plan de relance, est destinée selon Bercy « à toute PME et ETI française qui souhaite se développer et investir sans pour autant ouvrir son capital à des actionnaires extérieurs ». D’après un décompte réalisé fin février par France Assureurs, le nouveau nom de la Fédération française des assureurs, elles étaient onze PME et ETI à avoir recouru à cet instrument, pour un montant global de 141 millions d’euros. Depuis, d’autres les ont imitées, à l’instar du transporteur BBL et du leader français de la location de sanitaires mobiles Enygea.
Un effet de levier
Même si le chiffre reste assez faible cinq mois après d’existence du produit, les perspectives s’annoncent porteuses, à en croire les sociétés de gestion chargées de le distribuer. « Nous examinons actuellement de nombreux dossiers, dont plusieurs devraient connaître une issue favorable dans les prochaines semaines », illustre Mathilde Paoli, responsable de plateforme dette de Geneo Capital Entrepreneur. La meilleure réception des OR...