La Société de financement local (SFIL) peut désormais racheter les crédits export octroyés par les banques aux clients des entreprises françaises exportatrices. Un dispositif qui devrait accroître la compétitivité de ces dernières à l’international.
En matière de financement export, les entreprises françaises se retrouvent bien souvent désavantagées par rapport à leurs concurrents étrangers. Alors que 13 pays européens participent aux offres de financement que leurs entreprises nationales proposent à leurs clients à l’export (crédits acheteur), le soutien de la France, pour sa part, se limitait jusqu’à récemment à l’apport d’une garantie par Coface. Une faille de marché qui va bientôt être comblée : le 6 février dernier, le Président de la République a annoncé que la Société de financement local (SFIL) était désormais habilitée à racheter les crédits acheteurs de plus de 70 millions d’euros proposés par les banques aux clients d’exportateurs français (voir encadré). Un dispositif qui a reçu l’aval de la Commission européenne, et peut donc d’ores et déjà commencer à fonctionner.
Une capacité d’actions élargie
Ainsi, lorsqu’une banque sera sollicitée par une entreprise exportatrice pour mettre en place un crédit acheteur, elle pourra se tourner, avant de faire une offre, vers la SFIL.
«Après examen du dossier et en particulier des besoins et du profil de financement liés au projet export, nous communiquerons à la banque les modalités de financement qu’elle devra proposer pour que nous rachetions le prêt», explique Philippe Mills, président-directeur général de SFIL. La SFIL financera le rachat de ce prêt en émettant, via sa filiale la Caisse de financement local (Caffil), des obligations foncières (covered bonds) sur le marché. «A terme, nous pensons pouvoir refinancer en moyenne 2 milliards de crédits acheteur par an», espère Philippe Mills.
Ce dispositif est très attendu par les banques françaises, pour qui ces prêts pèsent...