Les entreprises ont pour la plupart effectué leur basculement vers les nouveaux moyens de paiement européens, mais les projets SEPA sont loin d’être achevés. Une fois la situation stabilisée et les bugs résolus, les trésoriers entendent aujourd’hui tirer profit des nouveaux standards pour mettre en place un meilleur reporting, dégager des économies d’échelle et améliorer leurs process.
A six semaines de la nouvelle échéance du 1er août prochain, l’Europe unique des paiements (ou «SEPA» pour «single unique payment area») est enfin une réalité. On aura eu chaud, car il faut bien reconnaître qu’à la première «end date», prévue par l’Europe au 1er février dernier, nombre d’entreprises (petites ou grandes), comme d’associations, n’étaient pas en mesure de faire face à la disparition des moyens de paiement dits «nationaux» au profit des nouveaux formats compatibles «SEPA» : les SDD («SEPA direct debit»), pour les prélèvements et SCT («SEPA credit transfer»), pour les virements.
Trois mois plus tard ? La situation s’est largement assainie. Les statistiques publiées par la Banque de France peuvent aujourd’hui sembler très satisfaisantes : selon les derniers chiffres, établis à fin avril (voir graphiques), 94,4 % des virements hexagonaux seraient désormais établis aux normes SEPA. Il en va de même pour 93,2 % des prélèvements, pourtant beaucoup plus difficiles à mettre en œuvre.«Les grands remettants (les fournisseurs de gaz, électricité, téléphone, etc. utilisant largement le prélèvement) qui avaient bien commencé leur migration ont continué sur leur élan. Le délai de grâce leur a permis de relâcher un peu la pression. Mais à quelques semaines près, ils étaient en mesure de boucler leur basculement», indique Eric Desquatrevaux, directeur associé et fondateur de la société Avizo, une société de conseil opérationnel et d’intégration de systèmes informatiques,...