Philippe Danjou, dont le mandat de membre du board de l’IASB vient de s’achever, a annoncé qu’une période de cinq ans de calme réglementaire s’ouvrait l’an prochain, concentrée sur la maintenance des normes.
C’est un fait, l’IASB ces dernières années a changé de visage. Mais les premières années d’application ont laissé des traces en France, comme en ont témoigné les observations de Jean-Baptiste Bellon, président de la SFAF, et de Patrice Marteau, président d’ACTEO, lors d’une conférence IMA à laquelle Philippe Danjou, ancien membre du board de l’IASB, était convié. L’analyste et le responsable d’entreprise n’ont pas hésité en effet à rappeler, après avoir souligné la nécessité d’un référentiel international, combien la production frénétique de normes à la fin des années 2000 s’était avérée perturbante pour les utilisateurs. «Au départ l’IASB faisait peu de pédagogie, il restait en retrait, dans sa tour d’ivoire, reconnaît Philippe Danjou. Cela a changé radicalement ces dernières années. Désormais, avant la publication d’un projet, nous prenons beaucoup de contacts ; après nous faisons de la pédagogie.» Cette production intensive était liée à l’intention des Etats-Unis d’adopter les IFRS.Depuis qu’ils ont reporté sine die leur décision à ce sujet, la convergence demeure un objectif majeur, mais elle s’est libérée de la contrainte de temps. L’IASB pour l’heure semble d’ailleurs plus attentif à l’extension géographique de son référentiel qu’à produire de nouveaux textes. «Les pays où les IFRS sont obligatoires pèsent 50 % du PNB mondial. L’Europe n’est plus majoritaire», a i...